Patrick Montel - Dorian Louvet, ambassadeurs de choix

Réunis aux commentaires de l'édition 2021, le binôme sera à nouveau présent , mercredi 9 février 2022. Entre amour du Meeting de Mondeville et anecdotes, retour sur ce rôle d'ambassadeur qui leur tient tant à coeur. Si

 

C’est l’histoire d’un duo qui était fait pour se rencontrer. D’un côté, Patrick Montel, visage et voix de l’athlétisme de ces dernières décennies, de l’autre, Dorian Louvet, demi-fondeur normand confirmé, révélé aux yeux du grand public en 2020, dans l’émission Koh-Lanta. 

En début d’année, alors que l’événement s’apprête à se tenir sans public, Christophe Lemarié, président de l’organisation, propose de réunir le binôme aux commentaires d’un live YouTube et Facebook ouvert à tous. 

 

Dorian Louvet

« J’ai tout de suite dit oui. Pour moi, le Meeting de Mondeville c’est l’événement à ne pas manquer. J’avais l’occasion de le faire vivre de l’intérieur à côté de Patrick dont la renommée n’est plus à faire. Je mentirais si je disais que je n’étais absolument pas stressé. Autant parler du demi-fond est quelque chose d’assez simple pour moi mais pour le reste j’avais préparé beaucoup de fiches, d’informations à partager… Finalement, tout s’est fait très naturellement et Patrick m’a tout de suite mis à l’aise.»

 

Patrick Montel 

« Je ne suis pas un téléspectateur de Koh-Lanta. Je regarde Dorian avec les yeux de celui qui connaissait déjà l’athlète. C’est une bonne personne, bien dans sa tête et dans sa peau. Dorian, c’est l’école du demi-fond, une école faite d’humilité et de réflexion. La manière dont il gère sa carrière prouve que c’est un garçon qui a la tête sur les épaules. Il aime et connaît l’athlé, il est parfait dans son rôle de consultant à mes côtés. Je peux crier et m’extasier pendant que lui analyse, c’est un bon équilibre.»

 

Patrick Montel : « Un meeting de coeur »

 

S’il ne préfère pas compter les années à prêter sa voix et partager son enthousiasme sur les stades d’athlétisme, Patrick Montel suit de près l’évolution de l’événement normand sur la scène européenne.

« C’est devenu un rendez-vous incontournable pour moi. C’est un meeting de cœur parce que je rencontre les mêmes personnes impliquées et bienveillantes. L’événement va monter en gamme avec le label européen et je m’en réjouis. Le Meeting de Mondeville peut s’installer parmi les plus importants d’Europe car même s’il n’a pas la puissance budgétaire d’autres meetings, il attire par sa qualité d’accueil et cette considération pour les athlètes. On peut le vérifier chaque année puisque l’on voit souvent les mêmes visages. La Halle d’Ornano est un bel écrin et les conditions sont idéales pour la performance. Ce qui m’intéresse avant tout ce sont les duels et la proximité du public avec l’anneau est primordiale pour dynamiser l’athlète.»

 

Dorian Louvet : « Le même plaisir chaque année »

 

Le local Dorian Louvet connaît la Halle Michel d’Ornano comme sa poche. Seul ou en groupe, il y enchaîne régulièrement les tours de piste pour se préparer aux différentes compétitions. Toutefois, l’athlète de 32 ans n’a jamais épinglé un dossard lors de la soirée de gala, un regret. 

« J’ai souvent participé au Meeting d’Hérouville sur 3 000 m steeple car il s’intégrait parfaitement dans la saison. L’hiver, j’ai souvent mis l’accent sur le cross-country, l’une de mes disciplines favorites, et malheureusement le Meeting de Mondeville était toujours positionné la veille des interrégionaux. J’ai eu l’opportunité de participer sur 3 000 m mais je ne voulais pas y laisser des plumes car le cross était un réel objectif. Je suis toujours venu en spectateur pour encourager les copains, c’est le même plaisir chaque année. Le coach nous donnait la consigne de ne pas trop rester debout et de ne pas rentrer tard pour être en forme le lendemain (rire).»

 

Les souvenirs de Patrick Montel

 

Spontanément, le commentateur phare met en avant trois souvenirs qui reflètent parfaitement l’ADN du Meeting de Mondeville. Et comme toujours avec Patrick, l’humain occupe une place centrale.

« En 2012, nous avions découvert la Biélorusse Alina Talay (60 m haies). Quelques mois plus tard, chacun a appris à la connaître lorsqu’elle est devenue championne d’Europe du 100 m haies à Helsinki. Le rôle de Mondeville est aussi d’être précurseur. C’était également le cas avec Jarret Eaton, vice-champion du monde en salle sur 60 m haies, quelques jours après être passé par la Normandie.

J’ai également le souvenir de l’humilité incroyable de Christophe Lemaitre (60 m) qui est un habitué du meeting et qui a parfois connu la défaite. C’est à ça que l’on reconnaît les champions.

Enfin, le public de la Halle d’Ornano a pu voir un très grand champion avec la venue du Dominicain Félix Sanchez (2010 et 2012) pour disputer le 400 m haies en salle. Il a été double champion Olympique (2004 et 2012) mais aussi double champion du monde (2001 et 2003). Pour moi c’est quelqu’un d’exceptionnel à tous les niveaux et le recevoir à Mondeville était un honneur. »

 

Pour l’AOMH, Malcolm DUQUESNEY