Gilles Biron veut prendre le bon virage

Le spécialiste du 400 m s'apprête à découvrir l'anneau de la Halle d'Ornano, mercredi prochain. Après sa médaille d'argent européenne avec le relais 4x400 m, Gilles Biron, 27 ans, profite de la saison hivernale pour travailler ses points faibles.

©Gilles Biron (France) Munich, Germany. (Photo by Harry Langer/DeFodi Images) - Photo by Icon sport

 

 

Gilles, que pensez-vous de vos deux premières sorties de l’hiver sur 400 m (47’’65) ?

C’est un peu décevant mais c’est la loi de la salle. Je n’ai pas pris assez de risques, le passage est un peu lent à la cloche. Je me retrouve ensuite à batailler au deuxième couloir. C’est un point que je dois améliorer la prochaine fois. Pour moi, le 400 m en salle est totalement différent du 400 m en extérieur. Je ne me prépare pas spécifiquement pour la salle. Je prends les compétitions avec la forme du moment. Cela permet de se tester, de casser la routine de l’entraînement et de voir où j’en suis.

Comment définiriez-vous votre profil ?

Je faisais un peu de 800 m (1’53’’20) lorsque j’étais plus jeune. Je pense avoir davantage un profil 400/600 m. Au fur et à mesure, je travaille plus pour me rapprocher d’un profil 200/400 m. C’est important d’avoir de la vitesse pour être à l’aise sur les temps de passage. Cela me permettrait d’avoir un profil complet. 

Quel a été le poids de votre médaille de bronze européenne avec le relais l’été dernier ?

Ça n'a pas changé grand-chose dans mon approche même si j’ai mis de nouvelles choses en place à l’entraînement. Je travaille avec un préparateur mental depuis 2021. Cette année, je fais de la musculation avec un préparateur physique. C’est une approche un peu plus professionnelle. J’ai également eu l'occasion de faire un test physique plus poussé grâce à la fédération et à la Maison de la Performance. C’est un outil intéressant pour identifier de nouveaux axes de travail. Je dois apprendre à être plus sprinteur. Il faut que j’arrive à trouver cette vitesse tout en conservant mon relâchement. 

Quelle est l'importance du relais 4x400 m pour vous ?

Il a une grande importance. C’est par le relais que je suis arrivé en équipe de France puis que j’ai pu participer aux Jeux olympiques de Tokyo en 2021. C’est un tremplin sur lequel j’ai pu m'appuyer pour accéder à des performances un peu plus élevées. On s’entend tous très bien dans l’équipe. Au quotidien, je me concentre davantage sur moi en me disant que si je suis performant j’aurai aussi ma place dans le relais. Mon principal objectif est de courir en moins de 45 secondes cet été et de me qualifier pour les championnats du monde à Budapest (19 au 27 août). Je suis plutôt confiant car le travail est très bon à l’entraînement.

Dans quel cadre évoluez-vous au quotidien ?

Je m’entraîne à Bron, dans la banlieue de Lyon. Je rentre en Martinique de temps en temps pour des stages ou des compétitions. C’est ma terre natale et je tiens à y retourner au moins une fois par an que ce soit pour les vacances ou pour l’entraînement. J’en profite pour voir la famille, ça me fait aussi du bien à la tête. 

Ce sera une première pour vous à Mondeville…

On m’a dit que l’organisation était très bonne et que l’anneau était particulier. Je vais en profiter pour travailler les aspects tactiques. J’ai des lacunes dans ce secteur alors Mondeville sera un bon test.

 

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Pour l’AOMH, Malcolm DUQUESNEY