Jarret Eaton : « Je me sens comme à la maison »

L'Américain, vice-champion du monde du 60 m haies en 2018, sera de retour dans la Halle d'Ornano samedi 1er février. Il revient pour nous sur ses ambitions à l'aube d'une nouvelle saison.

C’est un rendez-vous que Jarret Eaton a coché dans son agenda pour la troisième année consécutive. L’athlète de 30 ans n’a pas hésité à choisir le Meeting de Mondeville pour lancer une saison qui l’emmènera jusqu’aux championnats du monde en salle à Nankin (Chine), son principal objectif de l’hiver.  

 

Lors de sa première apparition en Normandie, le hurdleur l’avait emporté en 7’’54. Un mois plus tard, il prenait la médaille d’argent (7’’47) lors des championnats en salle à Birmingham (Grande-Bretagne). « Au fil des années, le Meeting de Mondeville est devenu très spécial pour moi, reconnaît-il. C’est une salle où l’on est proche du public, cela me donne beaucoup d’énergie. Mon chrono est toujours très bon, je me sens vraiment à la maison ! »

 

Le titre mondial comme objectif

 

L’an passé, l’athlète originaire de Pennsylvanie s’est offert le circuit mondial en salle lui permettant d’obtenir un billet pour les mondiaux sans passer par les impitoyables sélections américaines. « Je me suis enlevé une sacrée épine du pied. Je peux préparer les championnats du monde sereinement, apprécie-t-il. Je vais enchaîner les compétitions en Europe pour trouver des meetings et une adversité de qualité. »

 

Lorsqu’il s’agit d’objectifs, Jarret Eaton n’y va pas par quatre chemins. « Je veux décrocher la médaille d’or à Nankin. J’espère éviter les blessures afin de monter en puissance jusqu’au mois de mars pour arriver en Chine dans les meilleures dispositions. »

 

Vers le rêve olympique

 

Si l’Américain apprécie aussi bien la saison hivernale sur 60 m haies que le 110 m haies en extérieur, ses résultats impressionnent davantage sur la première distance. « Quand je regarde mon chrono en 2019 sur 110 m haies (13’’45), je vois beaucoup d’axes de progression. Il faut que j’arrive à trouver le bon réglage pour conserver ma vitesse et franchir les dix haies avec plus d’efficacité. »

 

Cette année olympique donne des idées au spécialiste des haies hautes avec l’événement Tokyoïte en ligne de mire. « Je pense qu’il y a quelque chose de bien à faire même si je devrai batailler pour obtenir ma sélection, avoue-t-il. La sagesse vient avec l’âge et à 30 ans j’ai déjà vécu de belles émotions grâce à l’athlétisme. Je m’estime déjà très chanceux d’avoir eu autant d’opportunités mais il me reste encore quelques objectifs à accomplir. »

 

Samedi 1er février, Jarret Eaton pourra à nouveau mesurer sa côte de popularité à l’applaudimètre d’une Halle d’Ornano qui lui servira de tremplin dans sa conquête des sommets mondiaux.

 

Pour l’AOMH Malcolm Duquesney

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